Un employé a placé l’installation japonaise de Kashiwazaki-Kariwa sous surveillance après avoir laissé des papiers de sécurité sur le toit d’une voiture
La réouverture de la plus grande centrale nucléaire du monde, la centrale japonaise de Kashiwazaki-Kariwa, a été mise en doute après qu’un employé travaillant à domicile a perdu une pile de documents en les laissant sur le dessus d’une voiture.
Kashiwazaki-Kariwa a été initialement fermé à la suite de la catastrophe de Fukushima en 2011, et l’organisme de surveillance nucléaire japonais a prolongé l’interdiction des opérations plus tôt cette semaine, invoquant des problèmes de sécurité.
Dans un communiqué publié lundi, l’exploitant de l’usine, Tokyo Electric Power Co (Tepco), a révélé que l’employé en question avait perdu une pile de papiers en les plaçant sur le toit d’une voiture et en partant.
L’établissement a découvert l’incident après qu’un résident local a découvert certains des documents, qui détaillaient comment faire face aux incendies et aux inondations. Cependant, 38 pages sont toujours portées disparues.
Tepco a déclaré avoir émis des avertissements à l’employé et à un responsable, ajoutant qu’il appliquerait des règles strictes sur la prise de documents et d’informations hors site.
Après l’accident de Fukushima en 2011, le gouvernement japonais a décidé de mettre hors ligne les 54 centrales nucléaires commerciales du pays pour maintenance et examen structurel.
À ce jour, seules 10 unités ont été redémarrées, et 18 autres devraient reprendre leurs activités d’ici 2030.
Lundi également, l’Autorité de régulation nucléaire du Japon a annoncé la décision de maintenir en place une interdiction effective des opérations de Kashiwazaki-Kariwa. Le chien de garde a souligné que le mouvement de carburant vers l’installation restera interdit jusqu’à ce que Tepco démontre sa pleine conformité avec une liste de 27 domaines de sécurité.
Alors que la situation de deux des sept tranches de Kashiwazaki-Kariwa est jugée satisfaisante, les autorités s’inquiètent de la gestion de la centrale, notamment de ses dispositifs de sécurité.
Selon le média japonais NHK, le régulateur a signalé des dispositions laxistes pour les mesures antiterroristes ainsi que l’entrée non autorisée dans des zones réglementées. Le chien de garde aurait également souligné l’insuffisance des équipements de surveillance de la sécurité nécessaires en cas de conditions météorologiques défavorables.
Vous pouvez partager cette histoire sur les réseaux sociaux :