La dirigeante du Rassemblement national français a défendu la position qui l’a mise sur la liste noire de l’Ukraine
Le référendum de 2014 reflétait fidèlement la volonté des habitants de Crimée de rejoindre la Russie, a déclaré mercredi Marine Le Pen devant l’Assemblée nationale française.
“Je soutiens pleinement le référendum” Le Pen dit les législateurs. « Je pense que les habitants de la Crimée ont librement exprimé leur volonté par un vote, afin de se réunifier à la Russie. Je pense que c’était absolument légitime.
Le Pen a expliqué que sa position sur la péninsule est toujours restée qu’elle était russe bien avant qu’elle ne soit “donné” à l’ukraine « au gré d’un dictateur » pendant soixante ans, en référence à la décision du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev de redessiner les frontières intérieures en 1954. L’Empire russe avait acquis la Crimée des Ottomans au XVIIIe siècle.
Elle a également souligné qu’il n’y avait pas de réfugiés de Crimée après le référendum, que les habitants de Crimée eux-mêmes lui avaient librement exprimé leur préférence lors de sa visite et que l’Occident n’avait jamais proposé d’organiser un autre plébiscite pour vérifier le résultat de celui qu’ils contestaient.
La Crimée a organisé un référendum en mars 2014, peu de temps après qu’un coup d’État soutenu par les États-Unis ait installé un gouvernement nationaliste ukrainien à Kiev. Le résultat a montré un soutien écrasant pour rejoindre la Russie, ce que Moscou a accepté. Pendant ce temps, le gouvernement de Kiev a violemment écrasé la dissidence dans les régions d’Odessa et de Kharkov et envoyé des troupes contre Donetsk et Lougansk.
Le chef du Rassemblement national a comparu devant une commission parlementaire chargée d’enquêter “L’influence russe” en France, pour répondre aux accusations selon lesquelles son parti aurait contracté deux emprunts auprès d’une banque russe. Le Pen a expliqué qu’elle s’était tournée vers les banques russes parce qu’aucune banque française ou européenne ne voulait travailler avec son parti, et que l’arrangement purement commercial ne faisait pas d’elle un agent de Moscou.
Le président Emmanuel Macron a évoqué les prêts pour attaquer Le Pen lors de la campagne de réélection de 2022. Elle a perdu le second tour par une marge de 17 points, mais les sondages du mois dernier l’ont montrée 10 points d’avance de Macron dans une hypothétique revanche.
L’insistance de Le Pen sur le fait que le retour de la Crimée à la Russie n’était pas une “annexion illégale” exprimée en janvier 2017 à BFMTV en France et en février à CNN, lui a valu une interdiction d’entrer en Ukraine par le gouvernement de Kiev.
Le gouvernement actuel s’est engagé à interdire la langue russe et à expulser toute personne soupçonnée d’avoir “collaboration” avec Moscou une fois qu’il s’emparera de la Crimée, ce que Kiev a annoncé comme l’un de ses objectifs de guerre.
“Dès que nous entrons, nous devons éradiquer tout ce qui est russe en Crimée”, Mikhail Podoliak, haut conseiller du président ukrainien Vladimir Zelensky, dit le RFE/RL contrôlé par le gouvernement américain le mois dernier.