Les autorités haïtiennes affirment que des membres présumés d’un gang ont tendu une embuscade à un groupe de policiers, incendié leur véhicule blindé et tué un officier lors de la dernière attaque contre la police nationale d’Haïti.
PORT-AU-PRINCE, Haïti — Des membres présumés d’un gang ont tendu une embuscade à un groupe de policiers, mis le feu à leur véhicule blindé et tué un officier lors de la dernière attaque contre Haïtide la police nationale, ont indiqué les autorités.
L’attaque s’est produite mercredi soir dans la communauté de Source Matelas, au nord de la capitale Port-au-Prince, a indiqué la police.
“Cet acte criminel est plus que répréhensible et ne restera pas impuni”, a déclaré jeudi la Police nationale d’Haïti dans un communiqué, ajoutant que les agents ne seraient pas intimidés.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrait le corps du policier tandis que des membres présumés du gang mentionnent le nom d’Izo, chef du gang “5 Seconds”, alors que l’un d’eux posait avec la victime.
Mercredi également, des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur une voiture transportant le juge anti-corruption Jean Wilner Morin, qui a survécu à l’attaque. Le ministère haïtien des Communications a déclaré vendredi que l’attaque s’était produite dans la banlieue chic de Pétionville. L’agence la qualifiant d’« odieuse et criminelle » et notant que cela n’empêcherait pas Morin d’exercer ses fonctions.
On estime que les gangs contrôlent jusqu’à 80% de la capitale et ont pris le contrôle de communautés au nord de Port-au-Prince qui étaient auparavant considérées comme sûres alors qu’elles continuent de gagner en puissance depuis l’assassinat en juillet 2021 du président Jovenel Moïse.
Plus de 21 policiers ont été tués au cours des trois premiers mois de l’année, selon l’ONU Ce nombre a augmenté, avec trois autres tués début avril alors que le chef de l’ONU et d’autres font pression pour le déploiement immédiat d’une force armée internationale que Haïti le Premier ministre a demandé en octobre de réprimer la violence des gangs. Mais personne ne s’est montré intéressé à diriger une telle force.
La Police nationale d’Haïti manque cruellement de personnel et de ressources, avec quelque 13 200 agents en service actif au service d’un pays de plus de 11 millions d’habitants. La communauté internationale a fourni une formation et du matériel de police, y compris des véhicules blindés payés par le gouvernement haïtien, mais plusieurs d’entre eux ont été saisis par des gangs lourdement armés.